Suspendu au bout d’un harnais d’escalade, le cordiste est un travailleur du bâtiment qui semble faire des acrobaties périlleuses mais possède en réalité la double compétence du métier qu’il pratique et de la spécificité des conditions dans lesquelles il l’exécute. Inutile de dire qu’il possède une excellente condition physique.
Ce technicien qualifié intervient en hauteur pour mener à bien différentes missions telles que des inspections de bâtiments, des réparations de maçonnerie, de l’entretien des bâtiments dont le calfeutrage fait partie.
Le point sur un métier en pleine évolution au Québec.
Calfeutrage sur corde (Photo: Vertical Solutions)
Le métier de cordiste
Le cordiste est un technicien possédant des qualifications spécifiques. Dans le cadre de sa profession, il est amené à prendre en charge des travaux à des hauteurs conséquentes et/ou dans des endroits difficiles d’accès.
Il mène à bien ses missions sans faire appel aux équipements professionnels classiques tels que les échafaudages, les nacelles ou autres dispositifs d’élévation habituellement utilisés pour des travaux en hauteur.
La sécurité d’abord !
Cette profession est rigoureusement encadrée au niveau des conditions de sécurité. Bien qu’il n’existe pas de formation précise au Québec, il existe des certifications telles que SPRAT et IRATA. Le principal objectif de ces processus de certification est d’établir des connaissances et des compétences reliées aux travaux en appui sur cordes.
Le professionnel doit s’équiper d’un cuissard (harnais alpin), d’un casque et d’une « quincaillerie » spécifique pour maintenir ses outils attachés au harnais. Sécurité et efficacité obligent, il doit posséder des aptitudes physiques (force et endurance) en plus de ses compétences techniques dans le domaine du bâtiment.
Vérification et réfection de joint de maçonnerie sur corde. (Photo: Vertical Solutions)
Le cordiste spécialisé dans la réfection et rénovation d’immeubles est sollicité pour différentes missions qui possèdent toutes un point commun : elles se déroulent en condition extrêmes – hauteur ou espaces inaccessibles, le plus souvent en façade, mais parfois aussi en des lieux improbables comme l’intérieur des cheminées industrielles ou sur des structures métalliques comme le pont Champlain.
On peut recruter un cordiste pour entretenir le revêtement, nettoyer, rénover les joints et scellant de calfeutrage, restaurer les corniches ou la maçonnerie, sécuriser les ouvertures…
En milieu urbain
Déglaçage et déneigement de toitures
Purges de façades et maçonnerie, peinture, calfeutrage
Dans tous les cas, il faut retenir une chose : le cordiste est souvent un excellent artisan dans son métier du bâtiment, un passionné d’escalade voire un alpiniste et faire preuve de prudence dans ses interventions.